Les BlackJacks d'Ottawa semblent solides à l’approche de leur premier match

Les Ottawa BlackJacks de la Ligue canadienne élite de basketball (CEBL) ont officiellement terminé leur camp d’entraînement en date du 16 mai.
Après leur journée média tenue le 9 mai, l’équipe a effectué cinq séances d’entraînement réparties sur sept jours. Cette période comprenait également une journée de repos et un match préparatoire spécial pour les écoles, face aux Capital Region All-Stars, une sélection de joueurs universitaires de la région d’Ottawa.
Ces cinq entraînements ont permis d’installer une dynamique positive et prometteuse en vue d’une saison qui s’annonce réussie. L’équipe se prépare maintenant pour son premier match de la saison, prévu ce dimanche 18 mai à 15 h, contre les champions en titre de la CEBL, les Niagara River Lions.
Le directeur général James Derouin se dit emballé par l’énergie dégagée durant les premiers jours du camp. Il a intentionnellement bâti une équipe composée de joueurs capables de développer une forte cohésion.
« Je mise beaucoup sur les bons gars, » explique Derouin. « J’aime les joueurs qui savent rire et s’amuser. C’est la culture que nous avons bâtie ici. Tout cela est intentionnel. »
De nombreux visages familiers font leur retour cette saison. Le meilleur marqueur de l’histoire de l’équipe, Deng Adel, est de retour pour une quatrième saison. L’énergique Isaih Moore revient pour une deuxième année avec les BlackJacks, fort de son expérience de vingt matchs avec les Greensboro Swarm en NBA G League.
« Il n’y a pas beaucoup de nouveaux visages, parce qu’on a surtout gardé notre noyau », déclare Moore à propos de l’alignement 2025.
Moore et Adel font partie des neuf joueurs de retour cette saison, un nombre presque équivalent à l’effectif actif de dix joueurs autorisé en saison régulière. Parmi les autres noms notables présents au camp d’entraînement, on retrouve les ailiers Meshack Lufile et Miryne Thomas.
Certains retours attendus ne sont pas encore confirmés, en raison des engagements de plusieurs joueurs à l’étranger. C’est notamment le cas des arrières Tevin Brown et Keevan Veinot, deux éléments clés de la saison passée.
Qu’ils soient présents au camp ou non, la continuité au sein de l’effectif est cruciale pour la vision de Derouin en matière de camaraderie.
« C’est vraiment une atmosphère de type universitaire. Ils vivent ensemble, sortent ensemble. »
Avec un groupe soudé et expérimenté, les BlackJacks sont prêts à frapper fort cette saison. Dans le classement de puissance officiel de la CEBL en présaison, Ottawa a été classée troisième par les médias de la ligue.
Ce classement élevé ne s’explique pas uniquement par le retour des vétérans. Le camp d’entraînement a aussi révélé des nouvelles recrues prometteuses, prêtes à avoir un impact immédiat.
Le meneur Rudi Williams rejoint l’équipe après avoir terminé troisième meilleur marqueur de la première division hongroise (NBIA) avec une moyenne de 21,1 points par match. Originaire de Hamilton, il avait joué deux matchs avec les Edmonton Stingers en 2023, mais il se dit enthousiaste à l’idée de vivre une saison complète dans un environnement d’équipe aussi positif.
« Je ne suis ici que depuis une semaine, mais je sens que je m’intègre bien au groupe, et que la chimie est déjà là », a confié Williams après le match contre les Capital Region All-Stars.
Durant ce match, il a mené l’équipe avec huit passes décisives et a inscrit 14 points avec un taux de réussite de 55 % au tir. Il apporte avec lui cinq années d’expérience au niveau universitaire, incluant une saison à Brigham Young University où il tournait à 12,8 points par match en sortie de banc (2022-2023).
Tout indique que Williams occupera le poste de meneur titulaire pour les BlackJacks cet été.
Autre recrue intrigante : Shakur Daniel, un arrière de 1,98 m originaire d’Ajax, en Ontario. Il arrive tout droit de la NBA G League, où il évoluait avec les San Diego Clippers (19,1 minutes par match en 27 rencontres).
« Je suis super excité », déclare Daniel. « C’est la première fois que je rejoue au Canada depuis le secondaire… Représenter la capitale, c’est incroyable. »
Daniel est reconnu pour sa force défensive, ayant remporté le titre de meilleur défenseur de sa conférence lors de la saison 2019-2020 avec Ranger Junior College. Cette intensité défensive devrait rapidement influencer le reste de l’équipe.
La défense est d’ailleurs au cœur du projet de David DeAveiro, récemment promu au poste d’entraîneur-chef. L’année dernière, les BlackJacks étaient avant-derniers en points encaissés par match. Cette saison, l’objectif est clair : changer cette tendance.
« Les gars sont prêts à s’investir », affirme l’assistant-entraîneur Jafeth Maseruka. « Ils comprennent que ce sera le cœur de notre identité. »
Avec l’arrivée de Daniel et les talents défensifs de Williams (1,9 interception par match en Hongrie), la culture défensive des BlackJacks est en pleine mutation.
« On veut se démarquer en défense », déclare Moore. « Même si notre force est l’attaque, on veut que la défense devienne aussi notre signature. »
Moore, qui menait l’Université de Southern Mississippi en contres par match (1,1) en 2021-2022, apportera sa protection du cercle, tandis que Williams et Daniel exerceront une forte pression sur les meneurs adverses.
Ces efforts défensifs seront essentiels pour espérer remporter un championnat – les Niagara River Lions, champions en titre, étaient troisièmes en points encaissés par match en 2024. Ce sont d’ailleurs eux qui avaient éliminé les BlackJacks en quart de finale.
Avec cet accent mis sur l’amélioration défensive, et une forte énergie émanant d’un groupe à la fois uni et talentueux, les BlackJacks d’Ottawa se présentent comme de sérieux prétendants cette saison en CEBL.